Texte: JARIKU
+ Cédric Faucq (commissaire du Palais de Tokyo) 
Exposition La Poursuite

Peut-il y avoir un Il était une fois  quand le temps n’est pas au rendez-vous? 

La Poursuite aurait du avoir lieu accompagnée d’une clémence du climat. Il en a été tout autrement. JARIKU au milieu des Arènes, sur le sable,
s’est alors lui-même lancé dans un appel à l’astre solaire. Il s’agissait moins de chasser la pluie que d'attirer la lumière dans une danse entrecoupée
de respirations de fumées et d’ingurgitation d’élixir, l’artiste s’est mis à dessiner sur le sol, à l’aide de ses simples baskets, un labyrinthe qui avait plusieurs buts : creuser les sillons où pourraient se reposer les rayons du soleil – noyer les ombres des nuages qui engendraient la pluie –
appelé les esprits célestes pour les faire descendre – poétisé le regard de celui qui s’aventurerait sur le sable mouillé.
 
Les forces de l’ordre même s’y sont confrontées : sans succès.
JARIKU a valsé avec elles et avec les autres forces - telluriques et astrales pour le Créateur.
 
La performance avait quelque chose de mystique dans le sens où elle n’était pas adressée à un public mais à Dieu.
 Dans un appel au Tout-Puissant il s’agissait de retrouver le temps propice à la possibilité d’une exposition: la lumière et d'une posture: la prière.
Les rayons ont fait, plus tard, leur apparition. Au sol la signature éphémére de la danse de l’artiste traces d’une métamorphose momentanée
en astre dont la course en aura appelé un autre.

Fin de cette prière,
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