Il s'agit ici d'une peinture à l'huile sur bois de bambou,
le fond est travaillé au graffiti. L'écriture au bas de l'oeuvre
est un passage biblique de l'ancien testament.
 
Représentant une icône contemporaine, il s'agit là d'une bombe de graffiti
avec la dernière lettre de l'alphabet hébraïque le Tav, Taw ou Thau. 
C'est l'équivalent de l'Oméga grec qui signifie, entre autre, 
la fin de cette création avant la nouvelle création que Dieu instituera sur terre .
 
Le Taw peut-être vu comme l'ancêtre du signe de croix,
symbole juif aussi bien que symbole ré-interprété par les franciscains.
 
En effet, dans la Bible (Ez 9,4), le Seigneur dit au prophète Ézéchiel :
Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, 
et fais une marque, un tau, sur le front des hommes 
qui soupirent et qui gémissent.  
Ainsi, par ce signe, les pauvres sont sauvés de l’extermination.
 
De même, le livre de l’Apocalypse parle d’un signe sur le front :
Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, 
jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau 
le front des serviteurs de notre Dieu  (Ap 7,3). 
 
Le taw est un signe d’appartenance à Dieu et de rédemption.
 
L'oeuvre contient aussi des éléments de la culture guyanaise,
les plumes symboles des descendants amérindiens caribes, 
les graines musicales symboles des bushis nengués.
 
Pour finir, elle soulève une question peu abordé dans la théologie de l'Art.
Saint-Pierre nous appelle à d'abord obéir à Dieu avant d'obéir aux hommes.
Saint-Paul nous appelle à tout faire pour respecter les lois de notre pays et ne pas rentrer en conflit avec les autorités.
Quid, alors spécifique, du Street Art Chrétien? 
 
Lorsqu'un espace public ou un bâtiment est abandonné l'artiste chrétien
a-t'il le droit de venir l'embellir? D'y déposer une phrase biblique? 
Dieu n'est-il pas en réalité le seul vrai propriétaire du monde et nous ses artisans?